Il y a quelques semaines, j'ai posé un geste extrême: je me suis acheté trois films sur DVD. En même temps. Ouais, folle de même (héhé). Trois films que j'avais adoré dès la première écoute. Trois films, finalement, que j'ai décidé d'acheter, question de pouvoir les faire écouter/regarder à tous ceux à qui je pouvais bien en parler. Je ne l'avais pas remarqué, sur le coup, mais ces trois films ont beaucoup en commun. Et c'est troublant. Mais commençons par le début... en ordre chronologique, tant qu'à faire.
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Quelque part dans le temps (Somewhere in time) ~ (1980)
C'est l'histoire d'un jeune auteur dramatique, Richard Collier (Christopher Reeve), qui reçoit, un soir de première (en 1972), une superbe montre de poche en or... de la part d'une très vieille dame qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam. Huit ans plus tard, en vacances au Grand Hotel, non loin de son ancienne université, il remarque dans le musée de l'hôtel la photographie de la comédienne Elise McKenna (Jane Seymour), prise en 1912... qui s'avère être la vieille dame à la montre. Éberlué, fasciné, voire obsédé, il est convaincu qu'il a rencontré cette femme. En 1912. Il décide alors, par tous les moyens, de remonter le temps et de retourner vers la belle McKenna.
Oui, je sais, c'est délirant. Mais c'est aussi déliremment bon, comme film. Cucu-la-praline, certes, mais déliremment bon quand même. La reconstitution de l'époque est magistrale, et cette improbable histoire d'amour est si touchante qu'on en oublie les invraisemblances temporelles. La première fois que je l'ai vu, j'étais encore floune, et je ne l'avais même pas vu au complet. N'empêche, cette histoire était restée marquée dans ma tête, et je me disais qu'un jour je le reverrais au complet. Ce que j'ai fait. Et ce qui me marqua d'autant.
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Dracula (Bram Stoker's Dracula) (1992)
Un jeune clerc, Jonathan Harker (Keanu Reeves), se rend dans les Carpates pour finaliser des transactions immobilières avec le compte Dracula (Gary Oldman). Ce dernier, immortel chevalier buveur de sang, est convaincu que la fiancée de Harker, Mina (Winona Rider) n'est nulle autre que la réincarnation de sa princesse Elisabetta, morte il y a des siècles. Il fera tout pour la retrouver... et la retrouvera.
J'avais déjà lu le livre, et j'avais vu quelques adaptations cinématographiques de ce classique. Mais quand la version de Coppola est sortie, c'était plus fort que moi, il fallait que je crie au génie ! Non seulement l'histoire originale de Bram Stoker était-elle presque respectée à la lettre, pour une fois, mais j'avais été séduite par la facture visuelle du film. En effet, Coppola avait fait le pari de n'utiliser aucune technologie moderne pour tourner son film, et tous les effets spéciaux ont été faits "à la mitaine". L'esthétisme de ce Dracula, la puissance du jeu de l'excellent Gary Oldman, la trame sonore extraordinaire, allait faire de ce film un de mes classiques personnels. Que j'ai bien dû voir une centaine de fois (en cassette, bien sûr, tellement que je l'ai scrappée, la belle cassette, héhé...)..
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Au-delà de nos rêves (What dreams may come) (1998)
Le docteur Chris Nielsen (Robin Williams) mène une vie que plusieurs lui envieraient: une femme douée et adorable, des enfants gentils et intelligents, une magnifique maison... Ce portrait idyllique explose en miettes quand les deux enfants meurent dans un accident de voiture. La femme de Chris, Annie (Annabella Sciorra), ne s'en remettra que difficilement. Quelques années plus tard, c'est au tour de Chris de mourir, alors qu'il portait secours aux victimes d'un accident de voiture. Et c'est là que commence réellement le film. Chris se retrouve au paradis... son paradis à lui, qui prend pour décor les toiles de sa femme. Mais Chris a du mal à accepter sa propre mort... mais moins encore qu'Annie. Qui, incapable de supporter ce destin atroce, décide de mettre fin à ses jours. Quand Chris apprend que sa femme s'est suicidée et qu'à cause de ce geste son âme est vouée à errer dans la noirceur, il tentera tout pour la sauver. Au risque de perdre sa propre âme...
J'avais été profondément touchée par ce film, la première fois. J'avais aussi été séduite par l'idée que le paradis, c'est le paradis tel qu'on le conçoit. Pour Chris, c'était les toiles d'Annie, alors que pour leur fille, c'était plutôt un mobile qu'elle avait construit avec son père. Dès ce jour ce film, les possibilités qu'il propose, ont trotté dans ma tête... et plusieurs lectures plus tard, j'en suis arrivée à une conception de la vie et de la mort, et de la spiritualité en général, qui n'est pas très éloignée du propos de ce film. Mais ça, c'est une autre histoire (qui s'en vient, ne désespère pas, Jeune Homme !).
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Le constat post-achat
D'abord, en faisant quelques recherches sur les deux premiers films, j'ai appris avec étonnement qu'ils étaient tous les deux tirés de livres écrits par le même auteur, Richard Matheson. Ce lien entre deux de mes films préférés m'a plutôt surprise, disons... Mais là où le constat devient troublant, c'est que ces trois films ont, en quelque sorte, le même thème: l'amour et le temps. Ou encore, le temps et l'amour. Ou l'amour dans le temps. Ou bien le temps de l'amour ? Whatever. Une fois ce constat posé, je n'ai pu faire autrement que de remarquer qu'il y avait un lien évident avec ma propre obsession de l'amour et du temps. Que mes propres questionnements à ce propros, et au sujet de la réincarnation, aussi, avaient quelque matière à réflexion avec ces trois films. Oh, je n'ai toujours pas de réponses claires et nettes (je n'ai pas la prétention d'en vouloir non plus), mais... voilà. Ça m'a troublé, et ça me trouble encore. Mais là, comme j'ai les DVD (mes trois et uniques DVD !), je pourrai me taper des séances de réflexion intensives... Je serai même en mesure de vous inviter à venir les regarder avec moi (ou de les inclure dans mes bagages la prochaine fois que je monte à Meuréal, hein Patoup ?) Héhé ;o)