vendredi 12 juin 2009

Étrange contradiction

On vit dans un siècle où les communications sont plus faciles que jamais. Pourtant, jamais il n'aura été difficile de parler à un être humain. Et parler à un être humain qui est qualifié pour vous donner des réponses ? Oubliez ça.
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Depuis trois jours, je me débats avec le fucking système téléphonique de la CIBC. Premier appel: je patiente 25 minutes pour finalement me faire répondre en anglais... je refuse de m'exprimer dans cette langue et je demande à parler à quelqu'un qui comprends ce que je dis. Je poireaute un autre 15 minutes, pour enfin parler à quelqu'un dans ma langue. Je lui explique le but de mon appel... et elle me répond qu'elle ne peut pas m'aider, qu'elle n'a pas accès aux informations. Me transfère à quelqu'un qui les a. Ça sonne, ça sonne, ça sonne... et ça me raccroche au nez. Grr, me dis-je, de moins en moins de bonne humeur. Je rappelle illico, pour patienter encore 15 minutes, pour expliquer de nouveau à un agent l'objet de mon appel... il finit par me donner un numéro 1-800 où, paraît-il, on pourra répondre à ma question. Soufflai-je du nez ? Ouais, passablement. Je compose donc le numéro en question, pitonne le 2 pour le service en français... et végète encore un beau 20 minutes en attente. Puis, une voix enregistrée m'apprend que "le service ne peut pas prendre d'appel à cause d'un événement spécial", et... la ligne raccroche toute seule. FUUUUUCCCKKKK ! Z'auriez pas pu l'dire au début, non ? À boutte suis-je, et je remets ça au lendemain. Ce matin, donc, je compose de nouveau le numéro 1-800, croisant les doigts... devinez ? Il se reproduit exactement la même chose, sauf que j'ai attendu 30 minutes au lieu de 20 avant de me faire raccrocher la ligne au nez. Ouah. Super plaisant. Si j'avais eu une carte CIBC, je me serais fait un plaisir de crisser les ciseaux d'dans, croyez-moi. De guerre lasse, j'ai envoyé un courriel au service à la clientèle de la CIBC. M'ont répondu qu'y pouvaient rien faire pour moi, me donnant un autre astie de numéro 1-800. Aarrrgghhh ! J'appelle donc, parce que j'ai VRAIMENT besoin de l'information en question (parce que sinon, j'aurais démissionné il y a longtemps), et... devinez quoi ? Je suis miraculeusement tombée sur un humain intelligent et débrouillard ! J'en revenais tellement pas que je suis presque tombée en bas d'ma chaise. Évidemment, ça été long, assez compliqué, et j'ai passé proche de me faire transférer une couple de fois, mais j'ai insisté gentiment, et j'ai fini par avoir ma réponse.
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Je suis épuisée, bordel.

vendredi 5 juin 2009

Tendre vers l'instant

Une copine à qui j'exprimais un malaise existentiel face au temps m'a suggéré le livre "Le pouvoir du moment présent", d'Eckhart Tolle. J'me connais, et j'me doutais que ce livre, comme tous les autres du même genre, n'aurait que peu d'effet sur moi. De teflon suis-je face à tout enseignement spirituel, pire encore avec les religions... ça colle pas. Pourtant, un paragraphe de ce livre semble avoir légèrement adhéré à mes pensées, au point où ma perception de la vie (de la mienne, surtout) change doucement chaque fois que ces mots me reviennent en mémoire... ce qui arrive plutôt souvent.
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Ce que vous considérez comme le passé est le souvenir d’un ancien moment présent mis en mémoire dans l’esprit. Lorsque vous vous souvenez du passé, vous ravivez une mémoire. C’est ce que vous faites maintenant. Le futur est un présent imaginé, une projection du mental. Quand le futur arrive, c’est sous la forme du présent. Lorsque vous pensez au futur, vous le faites dans le présent. De toute évidence, le passé et le futur ne constituent pas des réalités en soi. À l’instar de la lune, qui n’émet pas sa propre lumière mais peut seulement refléter la lumière du soleil, le passé et le futur ne sont que des pâles reflets de la lumière, du pouvoir et de la réalité qu’est l’éternel présent. Leur réalité est empruntée au présent.