samedi 10 mars 2007

De l'égalité

Que l’on me permette de revenir sur le thème de la Journée internationale de la femme, que je ne fête pas spécialement (pas plus que je ne fête la Saint-Valentin, Pâques ou la Semaine des Caisses Populaires).

Déifier la Femme, tout lui passer, tout lui pardonner sous prétexte que certaines d’entre elles sont exploitées, abusées : no way ! La souffrance, la torture, la douleur, le martyre ne sont pas l’apanage d’un seul sexe. L’égalité, ça va dans les deux sens, pas juste dans celui qui fait notre affaire. Que l’on me comprenne bien : l’idée n’est pas de « défendre » les hommes, non plus de prendre leur parti « contre » les femmes. L’idée, c’est que l’égalité et l’équité, ben, par définition, c’est pour tout l’monde… hommes inclus.

Ça existe, des hommes émasculés, torturés, emprisonnés et exécutés injustement. Ça existe, des hommes qui ont été écrasés toute leur vie par des femmes autoritaires et despotiques. Des hommes accusés à tort de harcèlement sexuel et d’abus qui n’ont jamais eu lieu. Ça existe, des hommes dominés et manipulés par des femmes control-freak. Des hommes qui se font faire des enfants sans leur consentement, souvent contre leur propre volonté. Des hommes violentés mentalement, voire physiquement par des femmes plus violentes qu’eux. Des hommes jugulés par des femmes castratrices. Ça existe, des femmes qui étouffent leurs enfants, au propre comme au figuré. Des femmes qui se vengent d’un ex en le saignant à blanc et en l’empêchant de voir ses enfants. Des femmes, dans l’univers merveilleux du « bureau », qui se bitchent entre elles, au point parfois de faire perdre des emplois. Des femmes irresponsables qui utilisent l’avortement en guise de méthode de contraception. Ça existe, des femmes qui savent pertinemment que leur conjoint viole des enfants, souvent les leurs, et qui se taisent (ou pire, participent), devenant ainsi complices. Ça existe, des femmes enseignantes et techniciennes en garderie qui valorisent à tout prix les p’tites filles, et qui empêchent les p’tits gars d’être des p’tits gars en étouffant systématiquement toute manifestation trop virile à leur goût. Des femmes monoparentales qui changent de chum comme de bobettes et qui imposent continuellement de purs étrangers dans l’intimité de leurs enfants. Des femmes qui laissent leurs fillettes de 11-12 ans s’attriquer comme des putains.

Tout ça existe, au même titre que les femmes «contraintes, soumises, forcées, excisées, maltraitées, injuriées, lapidées, traitées comme des inférieures». L’horreur n’a pas de sexe. C’est pas parce que c’est plus subtil, moins évident, plus discret, moins visible, que ça n’est pas violent pour autant.

Alors quand je dis attendre la Journée internationale de l’homme, voire la Journée internationale de l’humain, c’est ça que je veux dire : VIVE L’ÉGALITÉ ET L’ÉQUITÉ POUR TOUT LE MONDE.