lundi 31 mars 2008

Observations câbliennes

Je ne m’en étais pas vantée (en fait, je ne le savais même pas), mais… le câble est inclus dans mon nouveau logement. Le câble étendu, qui plus est : Historia, Artv, Musimax, et tout le toutim. J’ai beau ne pas être une maniaque de télévision, je dois admettre que c’est plutôt plaisant, le câble, surtout quand on aime zapper (avez-vous déjà essayé de zapper avec 4 postes ? On se tanne vite...). Parce que, oui, il me faut avouer être, tare incommensurable, une fervente adepte de la manette. Éventuels compagnons de salon, soyez prévenus : je suis atteinte de zapettite aigue.
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Si j’ai agréablement renoué avec certaines émissions (j’avais aussi le câble inclus à Verdun), j’en découvre de nouvelles que j’adore, et je suis légèrement abasourdie par d’autres. Les voici, en deux catégories (clin d’œil à Hugo Dumas) : Je l’évite, et Je lévite.
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Je l’évite :
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Dans le cas de What not to wear et de l’Agence de rencontres Patti Novak, je suis ambivalente. Autant j’aurais envie de comprendre où peut bien résider l’intérêt d’aller s’humilier soi-même à la télé, autant je sens que j’éprouverais beaucoup de plaisir (sadique) à animer l’une ou l’autre de ces émissions. Stacy London et Patti Novak ont la langue bien pendue, pour ne pas dire qu’elles sont carrément bitchs, et franchement, ça serait une jobbe pour moi ! Je pense à proposer ma candidature pour une version québécoise de ces émissions, je suis sûre que ça ferait fureur, et jamais mes talents de bitch ne trouveraient meilleur exutoire !
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Je suis tout aussi perplexe devant On a échangé nos mères: une heure de pur choc de valeurs ! L’idée, c’est de coupler les deux familles les plus diamétralement opposées de l’univers, puis, pendant deux semaines, d’en échanger les mères. Délirant. J’ai beau trouver ça hautement débile, je ne peux m’empêcher, souvent, d’assister à la confrontation finale, où chacun déverse son fiel et tente de protéger son intégrité en même temps. Pathétique (tant l’émission que le fait que j’en écoute des bouttes, parfois).
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Je n'ai qu'une chose à dire (peut-être deux, si j'avoue à quel point Francis Reddy peut me taper sur la rotule) sur Tous pour un : je ressens un profond malaise face à ces gens qui savent tout tout tout sur quelque chose… C'est quoi, ils ont une mémoire de machine, ou bien ils n'ont pas de vie ?
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Autre objet de fascination morbide: The moment of truth : feriez-vous volontairement du mal aux gens que vous aimez le plus au monde en échange d’argent ? C’est quoi l’idée d’aller détruire sa vie pour 500 000$ ? Sont-tu fous ? The answer is… yes.
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Jon & Kate plus 8: oui, bon, c’est sûr qu’a priori, une famille formée d’un couple de jumelles ET de sextuplés, ça peut fasciner. Au point, peut-être, d’en faire un spécial d’une heure, je comprendrais. Mais deux saisons de 15 épisodes, vraiment ? Ch’pas sûre.
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, vraiment, je ne vais pas épiloguer sur la stupidité patente de cette émission. J’ai beau m’interroger, me revirer les méninges à l’envers, je ne comprends pas.
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Les capsules jardinage à Météo Média: coudon, êtes-vous aveugles/débiles/inconscients, sacrebleu ? Y’a 15 pieds de neige sur les terrains, what the hell, avec vos chroniques de jardinage ?!? Feriez mieux de nous concocter des chroniques vidage-de-sous-sol-express-101, en prévision de la fonte de cet enfer blanc. Eille, y’a déjà des lacs au bout des trottoirs, ça va être beau tantôt, hein ?
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Et, au fait, je suis très intriguée par cette fascination plutôt suspecte des téléspectateurs pour les émissions médicales, tant fictionnelles que "réelles" (genre les émissions de ventres ouverts à l'urgence en pleine heure du souper, à TLC). Et pis c’est quoi, cette inflation d’émission de danse ?
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Je lévite :
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Ma nature de curieuse insatiable est comblée par How it's made, que je ne me lasse pas de regarder, même après autant d’années. Je suis fascinée par le génie humain, qui invente des machines hyper sophistiquées pour subvenir à ses besoins (ou s’en inventer, des besoins, mais là n’est pas la question). Mon regard sur les objets du quotidien change complètement, chaque fois.
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"Elles n’ont pas vu qu’elles étaient enceintes !" "Ils s’aiment, mais ne font plus l’amour !" "Je n’arrive pas à le quitter !" "Mon mari voudrait faire l’amour à trois !" Autant de thèmes abordés par Toute une histoire (toujours avec un point d’exclamation, les thèmes abordés !). Jean-Luc Delarue anime avec une grande sensibilité et un sens de la répartie assez mordant cette émission française, qui, je dois l’admettre, a quelque chose d’"addictif". Les émissions de débat, ce n’est pourtant pas ma tasse de thé…
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Little mosque on the prairie sera traduite et doublée au Québec. J’ai vraiment hâte ! J’ai écouté quelques épisodes en anglais, j’ai trouvé ça savoureux. J’aurais pu suivre toute la série ainsi, mais je suis une francophone avant tout : même si je comprends l’anglais, je préfère lire, écrire et écouter la télé en français. Je sais que plusieurs défrisent à écouter des traductions, mais moi, je préfère le français, quitte à perdre les voix originales et quelques jeux de mots. Bref, La petite mosquée dans la prairie va certainement remporter autant de succès qu’en anglais, en tout cas je le souhaite. Voir les choses de point de vue de l’Autre, avec un grand A (dans ce cas-ci, l’Autre est musulman ET anglophone), est toujours enrichissant. On s’en reparle !
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Quand on a annoncé, l'automne dernier, la nouvelle émission C’est juste de la TV, j’avais hâte de voir de quoi il en retournait, même si j’avais quelques doutes. Si j’aime beaucoup Chantal Lamarre et que j’adore lire Marc Cassivi, je n’étais pas certaine qu’André Robitaille ait assez de mordant pour animer une émission qui se voulait critique… sans compter que je suis radicalement allergique à Lise Payette. J’ai visionné la première, et j’ai dû admettre que mes craintes s’avéraient non fondées, sauf dans le cas de la médème Payette. Sa présence détonnait dans l’ensemble plutôt amical et convivial, et même ses co-animateurs et les invités (ne pensons qu’à Marie-France Bazzo) semblaient mal à l’aise. À un point tel que j’ai cessé d’écouter C’est juste de la TV. Quand on a annoncé le départ de médème Payette, j’ai eu un sursaut d’espoir, me demandant par qui on allait la remplacer… Et, suspense… Monique Simard ! Ah là, on jase ! Je suis donc revenue au rendez-vous du vendredi soir, avec beaucoup de plaisir ! En cette fin de saison (c’était la dernière ce vendredi), on sent que la chimie opère réellement, et on a aussi appris avec plaisir que l’émission était reconduite. Youppi ! :o)
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Ah, Kaamelott… je suis addict. Irrémédiablement et totalement addict. C’est habilement écrit, c’est superbement joué, c’est génialement réalisé, par Alexandre Astier (qui incarne le roi Arthur) dans les trois cas. Le dimanche matin, à 11h, ne me cherchez pas : je suis scotchée devant ma boîte à images, pour une heure de bonheur. Je trippe particulièrement sur… les bruits. Je sais, c’est con, mais les bruits sont réalistes, les armures font un bruit d’armure, les vêtements de cuir crissent à qui mieux mieux, le cor sonne solide. Je suis sûre que mon proprio-voisin se demande ce que j’ai à rire autant le dimanche matin… ;o)
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Morale de ce billet, finalement : vive le câble ! Et vive les manettes ! Et vive la zapette !