mardi 18 mars 2008

Multi-Post

Une fois n’est pas coutume : je voudrais remercier de tout cœur les Américains. Grâce à eux, hier, de 17h50 à 18h20, je me suis fait bronzer la face en lisant à mon bureau. Une heure de lumière de plus, à ce temps-ci de l’année, ça relève du miracle pur et simple. Merci, donc, aux Américains, qui comme d’habitude ont forcé la main d’un pays voisin… mais cette fois-ci, ça fait notre affaire !
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J’en ai royalement marre de cette psychose du déneigement. Ça fait plusieurs mois que la neige nous tombe dessus à plein ciel, bordel, pourquoi avoir attendu le mois de mars pour commencer à déneiger les toits d’école ?!??! Et pourquoi avoir décidé ça un vendredi midi ? Je vais vous le dire, pourquoi : comme d’habitude au Québec, il doit y avoir des morts pour que le monde se réveille. B-r-a-v-o.
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La traduction politiquement correcte du jour : Ugly Betty devient, à Radio-Canada, Chère Betty. Chèèèère Betty. Pfffuuuiiit. Ça fesse pas mal moins que Vilaine Betty, par exemple, et ça dénature complètement le concept même de cette émission. Encore une fois, le Québec se démarque par son incapacité chronique à admettre la réalité. Ça existe la laideur, même dans une émission de fiction.
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Paternel et moi avons vécu hier un grand moment de symbiose : nous soupions ensemble, moi me pliant de plus ou moins bonne grâce au rituel télévisuel paternel, qui veut que les repas soient systématiquement accompagnés des nouvelles.
Personnellement, je n’écoute pas les nouvelles.
Si tant est que l’on puisse appeler ça des nouvelles.
"Gros-show-d’égos-surdimensionnés-amplifiant-l’événement-à-la-limite-du-ridicule-où-la-parole-est-trop-souvent-et-indûment-donnée-au-quidam-qui-n’a-jamais-rien-d’intelligent-à-dire" conviendrait davantage, d’après moi. Bref, tout ça pour dire que Paternel et moi soupions face à face, en subissant les nouvelles. Quand, discutant avec l’édifiante et remontée Colette Provencher, le pontifiant Pierre Bruneau a posé la si brillante question "Mais mais mais, qu’allons-nous donc faire de toute cette neige que vous nous annoncez, chère Colette, âh âh âh ?", Paternel et moi avons hululé, dans un synchronisme aussi étonnant qu’émouvant : "On va s’la fourrer dans l’cuuuuuuul !!!". Ahhhhh… c’est beau, un père et sa fille sur la même longueur d’ondes, non ? ;o)
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J’ai fait un troublant constat, récemment. En écrivant que j’avais été trois ans et demi avec l’Ancien Amant, j’ai remarqué que ma précédente relation avait aussi duré trois ans et demi… et que j’étais seule depuis trois ans et demi. Trois séquences de trois ans et demi, l’une après l’autre. Biz biz.
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En terminant, attardons-nous sur un curieux phénomène. Il m’arrive souvent, le matin, de me réveiller avec une toune bien précise en tête. Une toune qui me joue dans le cerveau pareil qu’à la radio. Plus curieux encore, il arrive souvent qu’il s’agisse d’une chanson dont je ne suis pas particulièrement fervente, et/ou que je n’ai pas entendu depuis des lustres. J’ai déjà entendu une hypothèse farfelue qui disait qu’à cause des plombages, on pouvait en quelque sorte syntoniser la radio, et que la toune qu’on avait dans la tête était précisément celle qui jouait quand on s’est réveillé. Pur délire, en effet. Si c’était vrai, on pognerait aussi les lignes ouvertes de temps en temps, non ? Vous vous imaginez, vous réveiller en entendant Jeff Fillion gueuler dans votre tête ? Réjouissant ! Enfin bref, tout ça pour dire que je me suis réveillée ce matin avec cette toune-là dans la tête, insistante, qui y est encore, refusant obstinément d’en sortir. M’énarve !