mardi 26 juin 2007

Multi-Post

Saint-Jean somme toute tranquille (comparativement à celles de ma jeunesse). Le 24 j’ai passé un après-midi très plaisant en compagnie de Valérie-Ann, de sa toutite Kimie et de sa filleule DeyDey. Nous nous sommes offert tout un bain de foule… j’ai eu ma dose de monde agglutiné pour au moins les trois prochains mois. Nous avons aussi eu la chance (j’en revenais pas qu’on y trouve de la place) de prendre une petite limonade sur la terrasse de Jeune Homme ! Qui, le peu de temps qu’on a pu se jaser, m’a donné l’goût de le revoir plus… calmement (c’est vraiment la folie, le Vieux-Québec !). Je suis tombée amoureuse, aussi. De la toutite Kimie-Ann… les yeux de cette enfant là, c’est délirant ! Et elle est fine, elle est drôle, elle est quiouuuuute ! Quant à Valérie-Ann… chère, je ne suis pas prête d’oublier ton regard pétillant et ton sourire franc. Et que dire de ta tarte au sucre ? Menoum.
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Hier, c’était la fête à matante Thérèse. Paternel, Mouman et moi sommes donc allés fêter ses fringuants 76 ans avec elle et matante Louisette, au chalet de Berthier-sur-Mer (j’vous reparlerai de ce p’tit paradis). Matante Thérèse a ce chalet depuis plus de 20 ans, et traditionnellement, tout le monde va souper à la brasserie Hagar de Montmagny quelques fois dans l’été. C’est là que nous avons mangé pour fêter ça, donc, pratiquement tout seuls dans le restaurant. Je n’étais pas assise (dans un tôrrieuse de chaise à bras anti-gros, grrrr) depuis dix minutes que la même drôle de pensée tournoyait dans ma tête : «parle de sa sœur à la serveuse, parle-lui de sa sœur». La serveuse que je ne connais absolument pas, au fait. Alors crounch-crounch dans les célèbres oignons français de la place en me demandant c’est quoi l’rapport de cette drôle de pensée… Quand finalement je trouve un prétexte et je demande à la serveuse : «Votre visage me dit quelque chose… vous n’auriez pas une sœur de 35 ans, par hasard ?» Et là, la serveuse est venue les yeux pleins d’eau.
«-Oui ! Mona, elle aurait 35 ans, mais elle est décédée il y a deux ans…
-Oh, je suis désolée… je crois que je suis allée à l’école avec elle, serait-elle allée à la Polyvalente de Lévis, par hasard ?
-Oui !
-Ah ben, ça doit être là que je l’ai vue…»
Elle est retournée au bar en disant «probablement !» et a raconté ça à une amie qui était là, au bar. Elle semblait vraiment émue. Durant tout le repas elle passait derrière moi, me mettait la main sur l’épaule, s’inquiétant si j’avais assez d’eau, si mon steak était bon, et répétait «j’en reviens pas, j’en reviens pas…». À la fin du repas, elle s’est approchée de moi et m’a raconté que la veille, elle était chez sa mère, et que cette dernière lui a raconté un rêve bizarre. En cherchant un dictionnaire des rêves dans le tiroir où il a toujours été rangé, elle est plutôt tombée sur un petit carnet rempli de trucs écrits par sa sœur Mona. Des trucs personnels, dont quelques-uns écrits tout juste avant sa mort. Elle me racontait ça les yeux embués, la voix tremblotante. Et elle se demandait pourquoi elle retrouvait ça maintenant, à la place d’un autre livre (introuvable par ailleurs). Sa mère refusant de le lire, elle a ramené le petit carnet chez elle, avide de le lire mais un peu gênée, aussi.
«-Pis là toi, aujourd’hui, qui me parle d’elle… c’est un signe !
-Peut-être qu’elle essaie de vous communiquer quelque chose…
-Oui ! Peut-être qu’elle me dit que je peux lire son carnet… qu’elle VEUT que je lise son carnet…
-Peut-être…», fis-je avec un sourire et un haussement d’épaule.
Je n’ai pas voulu encourager une quelconque interprétation de ce qui venait de se passer là, bien que je sache pertinemment que la vie est remplie de petites choses bizarres, comme ça. Des p’tites affaires un peu inexplicables, qu’il n’est d’ailleurs nul besoin d’expliquer. Une forte pulsion m’a poussé à lui parler de sa sœur (alors que je ne savais même pas qu’elle en avait une), et de cela elle a tiré des conclusions qui lui faisaient visiblement du bien. Contente d’avoir écouté mon instinct… :o)
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Mon prochain post sera le quatre-vingt-dix-neuvième. Et le 2 juillet ça fera cinq mois que je blogue. Alors pour mon centième post, entre deux coups de pinceaux et trois boîtes, je compte bien revenir sur cette extraordinaire expérience qu’est la blogosphère.
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Bonne semaine, mes très chers vous autres !