mercredi 20 juin 2007

Multi-Post

Une sombre affaire mettant en cause un bloggeur, Chris Hand, qui n’a rien fait d’autre qu’exprimer son opinion personnelle sur un cas connu et documenté par des médias d’envergure. Qui se retrouve le blog suspendu et les mises en demeure au cul. Le Gentil Felquiste a résumé avec beaucoup d’aplomb l’actuelle situation. On lit ici et ici.
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Je suis outrée. Paternel et moi sommes allés ce matin au cimetière, saluer nos morts et récupérer le bouquet qui ornait (remarquez l’imparfait) la pierre tombale de mes grands-parents, afin d’en changer les fleurs. Stupéfaction à notre arrivée : le bouquet a disparu. Il n’est pas parti au vent, bien arrimé sur le dessus de la pierre tombale comme il l’était. Et il y était encore il n’y a pas deux semaines. Il a donc été volé, selon toute vraisemblance. Comment peut-on vouloir rendre hommage à quelqu’un qu’on aime en volant un bouquet sur une autre tombe ? Zéro respect. Zéro valeurs. Shame on you.
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Sur un ton plus léger, hier, première baignade de l’été, dans la piscine des parents de Jo (mon oncle et ma tante, en l’occurrence). L’eau à 77°, et la piscine trop profonde pour s’acclimater tranquillement avant d’arriver au point critique : le «dessours» de seins. Sainte-Gougoune que c’est pas facile de tremper doucement ce coin-là, le choc à chaque fois ! La solution consiste donc à prendre un grand respir et d’y aller d’une claque. Intense mais rafraîchissant ! Et me voilà avec (déjà) des marques de brettelles sur les épaules… Vive l’été, youhou ! :o)
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Quand j’ai eu fini d’écrire mon roman, fin juillet 2006, je m’étais dit que je le relirais sûrement pour corriger les fautes, mais qu’après, je n’y toucherais plus. Ou pas avant longtemps. C’est que cette histoire m’est sortie du corps assez douloureusement, et je n’étais pas certaine d’avoir le goût de m’y retremper. Pourtant, depuis quelques jours, je me surprends à réfléchir à certains aspects de l’histoire que je sais devoir être améliorés, et j’ai même remis le manuscrit sur ma table de travail. Je pense publier ce texte somme toute assez court (100 pages à simple interligne) deux pages à la fois, à intervalles réguliers. Même si la coupure dans le texte doit être assez drastique. Il m’est d’ailleurs venue une image de mon enfance… mon professeur de sixième année, Monsieur Moreau, nous faisait la lecture chaque vendredi après-midi. "L’aigle rouge", que ça s’appelait. Aucune idée de l’auteur, d’ailleurs. Je me souviens seulement de ce grand homme à la charpente solide et au bedon proéminent, toujours très digne dans son complet-cravate (tous les jours où il enseignait, oui oui), avec sa voix de stentor, qui nous lisait un nombre invariable de pages, ni plus ni moins, peu importe comment se terminait le dernier passage. Même s’il était en plein milieu d’une scène particulièrement captivante, notre professeur s’arrêtait le temps venu, un sourire un peu crasse aux lèvres, ravi de notre attention (un vendredi après-midi, fasciner une classe complète de sixième année, faut l’faire), et répétant, chaque fois : la suite vendredi prochain ! Comme ça nous frustrait ! Pourtant, jamais il ne nous serait passé par l’idée de lire le livre par nous-mêmes, cela nous aurait privés de ce moment magique… Enfin, tout ça pour dire que je vais m’en tenir au même nombre de pages à chaque publication, même si pour cela je dois m’arrêter en plein milieu d’une scène ou d’un dialogue. Je n’ose pas croire que je créerai le même engouement que Monsieur Moreau, loin s’en faut, mais cela me semble une bonne manière de soutenir l’intérêt (si jamais il y en avait). :o)