Contemplation & réflexions
Pour une juste mise en contexte, voici le décor qui a servi ma contemplation et alimenté mes réflexions :
Réflexion #1 : j’aurais voulu vous faire un reportage-safari complet sur la faune de Berthier-sur-Mer, mais… mis à part quelques baigneurs et bronzeurs que je ne pouvais évidemment pas photographier (ben, j’aurais pu, mais moralement, je me suis retenue), les spécimens animaux ne se sont pas bousculés au portillon de mon kodaknumérik. Voyez par vous-mêmes...
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Un goéland qui s’est approché pour me faire la jasette (ou pour voir si j’avais pas une frite ou un bout de pain à lui envoyer dans le gosier)
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Un chiwawa qui avait peur de l’eau et qui s’y est fait envoyer de force par sa maîtresse qui n’avait visiblement aucune notion de psychologie canine :
.Un &!#?*%@* de sea-doo… parmi les dizaines qui font suer de peur les nombreux baigneurs. En effet, ces gens, avides de vitesse et ivre d’odeur de fuel, se foutent éperdument que des gens se baignent dans la même eau qu’eux. C’est très réjouissant de passer tout près de se faire décapiter par un imbécile mobile. J’adore ça.
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Entendu sur la plage #1 :
Un homme s’agenouille en souriant devant sa conjointe, assise sur une chaise de patio.
- Maudit qu’t’es belle aujourd’hui ma blonde !
L’autre se renfrogne, croise les bras sur sa poitrine et éclate :
- Eille, c’est fin en crisse pour les autres jours, ça, hein ? Aussi ben dire que chus laitte d’habetude ?!???!
(Réflexion #2 : Le pire, c’est que si le pauvre gars ainsi rabroué cesse -on le comprendrait- de complimenter sa blonde, elle va trouver le moyen de s’en plaindre… Pauvre greluche, tu ne mérites pas d’avoir un chum, bon !)
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Réflexion #3 : Sur la langueur du cœur… Un moment, j’ai cru que le département des papillons était mort. Que je ne sentirais plus jamais cette étrange et palpitante sensation de leurs innombrables ailes qui effleurent les parois de mon intérieur. Et cette illusion qui me faisait me demander, devant chaque homme un tant soit peu à mon goût qui croisait ma route : "Est-ce que c’est toi ?" S’il y a quelque chose qui est mort en moi, c’est ça : cet espèce d’espoir jovialiste que la guenille que je suis a son torchon attitré qui l’attend quelque part, et qu’il s’agit de le voir. De le chercher, et de le trouver. Je le répète : cette quête de l’Autre est bel et bien achevée. Parce que, soyons réaliste (et un brin statisticien) : si je n’ai jamais vécu d’amour amoureux réciproque avant, pourquoi ça changerait maintenant ? Bien sûr, la question corollaire, c’est : oui, mais, pourquoi ça ne changerait pas maintenant, justement ? Ouais, cause toujours. C’est la question à 100 piasses du jour.
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Entendu sur la plage #2 :
Deux femmes discutent de sexualité pendant que leurs quatre enfants construisent des châteaux de sable à quelques centimètres d’elles.
- Là, j’te dis, je sais pas comment y’a faitte ça, mais j’ai juté partout !
- Ah ouin !?!
- Stie, j’te jure, j’t’ais déjà venue avant, mais jamais j’avais juté d’même !
- Hé ben !
(Réflexion #4 : J’espère qu’elles ne vont pas trop défriser quand leurs kids vont demander comment se font les bébés ? Dans l’jus !)
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Réflexion #5 : Croire quand même en quelque chose qui, je le sais, risque de ne jamais arriver, ou bien croire que je ne mérite pas d’être aimée et me résoudre à être seule toute ma vie ? Continuer à croire encore que tout est possible ou bien me résigner et me convaincre de l’impossible ? L’amour ne serait-il qu’une pure invention romantique ? L’amour ne serait-il qu’une chimique illusion pour favoriser la procréation ?
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Clôture imaginative du jour :
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Réflexion #6 : Moi qui n’ai jamais pu croire en rien du tout, je n’arrive pas à abdiquer. Je n’arrive pas à ne plus croire en l’amour. Croire quand même ? Croire malgré ? Eh ben… oui. Ok.
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Réflexion #7 : Je ne me sens jamais aussi en vie que lorsque je me fais brasser par le vent sur le bord d’une mer aux vagues hawaïennes pendant que le soleil prend feu:
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Réflexion #7 : Je ne me sens jamais aussi en vie que lorsque je me fais brasser par le vent sur le bord d’une mer aux vagues hawaïennes pendant que le soleil prend feu:
Bref... MERCI Matante Thérèse et Matante Louisette: c'était génial ! :o)