dimanche 4 mars 2007

Nombril-power

Hier, Maiken publiait ceci sur son blogue (je m’octroie la permission de copier-coller, vu l’intérêt) :

Dans la série fait divers, que pensez-vous de l'égocentrisme? On m'a récemment comparé à Narcisse, ce qui m'a troublé quelque peu. Pour ceux qui ne connaitraient pas l'histoire de Narcisse, en gros c'est un mec qui, à force de regarder son reflet dans l'eau a fini par s'y noyer. Heureusement pour moi, on a inventé le mirroir. Mais merde, je ne comprend pas en quoi cela devrait-il être condamnable d'être centré sur soi?! Qui reste-il quand vous toucher le fond sinon vous-mêmes? Les amis, la famille... oui c'est très rose bonbon et très pillule du bonheur quant à moi. Le drame de notre époque est à mon avis, cette damné solitude. On en parlera dans quelques siècles vous verrez :P À ce sujet, Les particules élémentaires de Michel Houellebecq, illustre très bien ce constat...loin d'être un hymne à la métaphysique contrairement à ce que l'on pourrait croire. Born alone die alone...ça Narcisse l'avait compris! Finalement, je vous laisse avant de me noyer dans un pessimisme envers une humanité à la dérive...Bon week-end à tous et rappelez-vous que plus vous avez une journée merdique plus les chances sont grande que le lendemain soit plus agréable ;)

Et mon commentaire :

Cher Maiken... on m'a aussi, non pas reproché, mais fait remarquer, qu'il y a d'autres causes pour s'offusquer que son propre nombril. C'est totalement vrai. Mais ne dit-on pas que charité bien ordonnée commence par soi-même ? Comment avoir de la compassion SINCÈRE pour ce que vivent les autres si on ne se regarde pas vivre un peu soi-même ? Comment donner de l'amour vrai à ceux qui nous entourent si on ne s'en donne pas à soi-même ? Par exemple, ce premier mars, j'ai publié sur mon blogue un post très nombriliste, en apparence; je me suis permis de crier haut et fort que j'avais envie de vivre, sans conditions. Quand je pense à toutes ces fois où j'ai voulu mourir, je n'aurai certainement pas honte de vouloir vivre. Honnêtement, je suis convaincue qu'il faut arriver à se tenir soi-même debout avant d'être en mesure d'aider les autres. En ce sens, ben... vive le nombril ! ;o)

J’en rajoute, tant qu’à être là : s’il y a une chose que j’ai bien comprise, une seule, mais capitale, mais vitale, c’est qu’on est toujours seul, à jamais tout seul dans sa propre tête. À part moi (et encore), personne ne saura jamais ce que je pense vraiment, à défaut entre autres de pouvoir l’exprimer correctement. Il est si facile de s’apitoyer sur son sort, de gémir en contemplant ses propres plaies… et parlons franchement, souvent ça fait du bien, parce que ça fait partie du processus normal de guérison. Quand ça devient un réflexe, par contre, c’est plus délicat. Avoir beaucoup souffert, je peux en témoigner, amène parfois l’humain à se complaire dans sa tristesse et son mal de vivre. C’est normal. Ce qui l’est moins, c’est d’y stagner. Ça, à la longue –et je peux en témoigner encore- ça tue. Or, je veux vivre. Fait que… Oui au nombril-power, dans le but de se constater soi-même, s’admettre en tant qu’être humain, et ainsi continuer d’avancer.