J'ai mal au coeur !
Non, je ne suis pas enceinte (ça s’rait ben l’boutte !).
Non, je n’ai pas pris une brosse de sucre (bien longtemps que ça ne m’est pas arrivé).
Non, je ne suis pas assise à côté de quelqu’un qui s’outre-parfume.
Ce que j’ai ? J’ai mal aux élections. Beau ne plus écouter les nouvelles (question de préserver ma santé mentale), je suis quand même très bien informée (comme si les nouvelles étaient confondables, si je puis me permettre d'inventer un mot pour l'occasion, avec l’information). Et à peine ai-je mis le nez dehors, ce matin, que je croisais partout le joufflu (bouffi ?) visage de Johnny «Je-Suis-Prêt» Charest, tout fier d’annoncer des élections provinciales le 26 mars prochain (eille, grande nouvelle !). Et… j’ai mal au cœur. J’ai mal au cœur de penser à toutes les pancartes électorales qui pourriront le paysage pendant des semaines; c’est déjà d’ailleurs commencé. À peine avais-je fermé la porte de mon domicile que j’arrivais face à Carole Théberge qui se tient le menton (à l'a-tu peur qu'y tombe ?) en souriant gentiment, enroulée dans son éternel carré de soie (pucapabbbb !). Je fais deux pas, et au coin de ma rue je suis assaillie par Mario Dumont, dont le candidat dans Lévis, Christian Lévesque (avec qui j’ai d’ailleurs partagé les bancs de la polyvalente) n’avait vraisemblablement pas eu le temps d’une séance photo… À choisir, j’aurais préféré le candidat au chef, Christian étant à mon goût plus quioute que Mario. Et Linda Goupil, a’est où, hein ? On se l’demande. Comble de mal de cœur ? J’arrive chez mon père, qui lui les écoute, les nouvelles, à grand renfort de commentaires (lire ici de gros mots bien gras)… que n’apprend-je pas ? TVA qui se munit d’un autobus de campagne, «l’autobus du peuple» ! AHRGGRH ! Une chance que j’ai horreur de vomir, parce que la télévision paternelle se serait retrouvée copieusement arrosée ! Je suis donc venue m’enfermer dans le bureau, devant cet écran, essayer de taper pour ventiler… et tapant, tapant, il me revient moult souvenirs de toutes ces campagnes électorales et référendaires auxquelles j’ai participé, dans le passé. Oui, je fus, dans une autre vie pas si lointaine, ce qu’on pourrait appeler une «militante»… Gosh, juste d’écrire le mot, la nausée me reprend ! Je vais de ce pas me foutre la tête dans la bolle ! Bllblbllb !!! (bonne journée !!!, en langage sous-marin).
Non, je n’ai pas pris une brosse de sucre (bien longtemps que ça ne m’est pas arrivé).
Non, je ne suis pas assise à côté de quelqu’un qui s’outre-parfume.
Ce que j’ai ? J’ai mal aux élections. Beau ne plus écouter les nouvelles (question de préserver ma santé mentale), je suis quand même très bien informée (comme si les nouvelles étaient confondables, si je puis me permettre d'inventer un mot pour l'occasion, avec l’information). Et à peine ai-je mis le nez dehors, ce matin, que je croisais partout le joufflu (bouffi ?) visage de Johnny «Je-Suis-Prêt» Charest, tout fier d’annoncer des élections provinciales le 26 mars prochain (eille, grande nouvelle !). Et… j’ai mal au cœur. J’ai mal au cœur de penser à toutes les pancartes électorales qui pourriront le paysage pendant des semaines; c’est déjà d’ailleurs commencé. À peine avais-je fermé la porte de mon domicile que j’arrivais face à Carole Théberge qui se tient le menton (à l'a-tu peur qu'y tombe ?) en souriant gentiment, enroulée dans son éternel carré de soie (pucapabbbb !). Je fais deux pas, et au coin de ma rue je suis assaillie par Mario Dumont, dont le candidat dans Lévis, Christian Lévesque (avec qui j’ai d’ailleurs partagé les bancs de la polyvalente) n’avait vraisemblablement pas eu le temps d’une séance photo… À choisir, j’aurais préféré le candidat au chef, Christian étant à mon goût plus quioute que Mario. Et Linda Goupil, a’est où, hein ? On se l’demande. Comble de mal de cœur ? J’arrive chez mon père, qui lui les écoute, les nouvelles, à grand renfort de commentaires (lire ici de gros mots bien gras)… que n’apprend-je pas ? TVA qui se munit d’un autobus de campagne, «l’autobus du peuple» ! AHRGGRH ! Une chance que j’ai horreur de vomir, parce que la télévision paternelle se serait retrouvée copieusement arrosée ! Je suis donc venue m’enfermer dans le bureau, devant cet écran, essayer de taper pour ventiler… et tapant, tapant, il me revient moult souvenirs de toutes ces campagnes électorales et référendaires auxquelles j’ai participé, dans le passé. Oui, je fus, dans une autre vie pas si lointaine, ce qu’on pourrait appeler une «militante»… Gosh, juste d’écrire le mot, la nausée me reprend ! Je vais de ce pas me foutre la tête dans la bolle ! Bllblbllb !!! (bonne journée !!!, en langage sous-marin).