samedi 18 octobre 2008

Toile d'automne

Extrait de mon carnet, le 8 octobre 2008:
Voilà que me revient le goût d'écrire... oh, je savais que ça ne serait pas permanent, ce rien-à-dire-rien-à-écrire, et j'étais disposée à attendre gentiment sans forcer les affaires, peu importe le temps que ça allait prendre. Deux mois, enfin un peu moins, disons un mois et demi, c'est ce que ça aura pris. Or, coïncidence ou pas (moi, j'y crois pas), c'est pendant ce mois et demi que ma vie a enfin atterri. Elle flottait depuis tant d'années, elle errait depuis si longtemps, que j'avais presque (presque !) perdu espoir de savoir enfin ce que je fais ici. Mais là, j'ai compris.
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Je pensais que j’arrêtais de bloguer parce que je n’avais plus rien à dire. Mais… moi, plus rien à dire, à 36 ans ? Je sais, ça s’pouvait pas. Comme je n’écrivais effectivement plus, j’pensais vraiment que c’était ça. Et avant-hier, j’ai eu comme qui dirait une révélation… enfin, à tout le moins un éclair de compréhension, disons. Ce n’est pas de bloguer qui m’insupportait le plus, en fait. C’était l'Autre. Les attentes des autres, plus précisément. Parce qu’au tout début, c’est pour moi que j’ai commencé à bloguer, c’est pour m’exprimer, pour cultiver ce petit jardin virtuel personnel à mon aise, à mon goût. Le temps passant, sans que je m’en rende compte vraiment, c’est pour les autres que je bloguais plus souvent qu’autrement. Et ça, c’est pas bon. Parce que tout doit partir de soi, et tout doit y revenir, ultimement.
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M’en était même pas aperçue, mais c’était devenu une corvée pour moi que de visiter tous ces blogues et de me creuser la caboche pour trouver quelque chose à commenter. Ça n’a rien à voir avec la qualité et l’intérêt des dits blogues, c’est juste que je me sentais obligée de le faire et Dieu sait que j’haguis me sentir obligée à quoi que ce soit. Et à la fin, je me sentais aussi obligée d’écrire sur mon blogue, juste parce que des lecteurs s’attendaient à ce que je le fasse.
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Et c’est ainsi que j’ai perdu le goût de bloguer… parce que je m’y sentais obligée. Et ce presque deux mois de pause m’a permis de revenir à l’essentiel : écrire pour moi. Et mieux que ça : vivre pour moi. Voilà. :o)