vendredi 4 janvier 2008

Mes non-résolutions pour 2008

À mon âge avancé (euh…), j’ai pris assez de résolutions de nouvelle année pour savoir pertinemment que c’est une perte de temps. Le meilleur moyen de NE PAS arriver à faire quelque chose est d’en prendre la résolution. J’ai donc pris l’habitude, depuis quelques années, de m’adonner aux «non-résolutions» : c’est pareil qu’une résolution, dans les faits, mais puisque ça n’en est pas une, y’a pas lieu de faire un drame national si par hasard vous n’y arriviez pas. Bon. Alors, cette année, je compte me concentrer sur trois non-résolutions.
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1. Je cesse tout effort d’entretien de relation avec les adeptes de ce que j’appelle «l’inertie relationnelle». Vous savez, ces gens qui, en guise d’excuse à leur paresse sociale, répondent en haussant les épaules «chus pas un appelleux, moé», ou le tout aussi original «chus pas un écriveux». Je veux bien comprendre que tout le monde n’adore pas placoter au téléphone ou pondre de longs courriels. C’est correct. Ce qui l’est moins, correct, c’est de ne pas répondre à ses courriels et de ne pas retourner ses appels. Quelqu’un m’a même déjà dit, sérieusement : «harcèle-moi, laisse-moi plein de messages, je vais finir par te rappeler, c’est sûr !». D’la marde, oui ? Si tu sais pas vivre, c’est pas moi qui vais te laisser 3000 messages pour te le montrer, hein ? Pour tout dire, j’en ai marre de faire tous les efforts pour garder un semblant de relation. T’as pas le temps/l’intérêt/le goût d’entretenir une relation amicale ? Fine. Moi, j’ai fini de fournir des efforts à sens unique. L’amitié demande un minimum d’investissement de soi, l’amitié réelle est censée être un dialogue, pas un morne et vain monologue. Que quiconque désire être mon ami en soit averti !
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2. Même si ça risque d’être pour moi le défi du siècle, je vais me taire. Oh, pas me taire tout l’temps (quand même !), mais cesser de gaspiller de la salive et de l’énergie sur des thèmes du genre «cause perdue». Tsé, le genre de choses et/ou de personnes qui risquent peu de changer, quoiqu’on en dise. C’est une perte de temps énergivore, que je m’épargnerai désormais. J’ai mieux à faire –et à dire ! Ne vous faites pas d’idée, cependant : pas de danger que je cesse de chiâler (ça serait me dénaturer), mais… disons que ça sera du chiâlage ciblé ! ;o)
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3. Un peu dans le prolongement de la précédente non-résolution, je tenterai en 2008 d’être moins vache avec les gens de bonne volonté. Notez qu’il y a deux volets à cet énoncé : d’abord, être moins vache ne signifie pas de cesser de livrer le fond de ma pensée, mais plutôt de prendre soin de la manière dont c’est livré. Deuxio, «gens de bonne volonté», ça peut exclure les êtres de mauvaise foi, les menteurs pathologiques, les manipulateurs professionnels, les lâches perpétuels et les crosseurs de tout acabit. Distinguer les deuxièmes des premiers s’avérera sans doute délicat, et sera en soi un exercice pour la grande gueule sans trop de retenue que je suis. Réfléchir à savoir si mon interlocuteur est de bonne foi avant de me mettre à déblatérer, là est tout le défi.
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Et vous, quelles seraient vos non-résolutions pour cette nouvelle année ?